Pages

The old Jack

.
Voici une très belle histoire : 
.
L'homme sans abri leva la tête lentement et regarda.
Cette dame visiblement était habituée aux choses raffinées de la vie. Son manteau était neuf. Elle semblait n'avoir jamais manqué un repas de sa vie.
.
La première pensée de l'homme était qu'elle voulait probablement se moquer de lui, comme tant d'autres avaient fait.
.
"Laissez-moi tranquille" lança-t-il... A son grand étonnement, elle resta là. Elle souriait - de ses dents droites et éclatantes.
.
"Vous avez faim ? demanda-t-elle.
"Non", répondit-il avec sarcasme, "J'arrive même de manger avec le président... alors fichez le camp."

.
La dame sourit encore plus. Soudainement l'homme sentit une douce main sous son bras.
"Qu'est-ce que vous faites, la dame?" demanda l'homme fâché. "J'ai dit: fichez moi la paix".

.
Juste à ce moment-là un policier arriva.
"Quelque chose ne va pas, madame ?" demanda-t-il.
.
"Aucun problème ici, officier", répondit la dame.
"J'essaie simplement d'aider cet homme à se relever. Voulez-vous m'aider ?"
Le policier se gratta la tête. "Ah ! C'est le vieux Jack".
.
"Il fait partie des meubles dans le coin depuis quelques années. Qu'est-ce que vous lui voulez ?"
"Voyez-vous la cafeteria là ? Je vais aller lui chercher une bouchée et l'amener un peu au chaud".
.
"Ça va pas non?, la dame". Le sans-abri résistait.
"J'veux pas aller là, surtout pas là !" Il sentit à ce moment des mains fortes qui l'empoignèrent sous les bras pour le soulever.
.
"Laissez-moi, officier. J'ai rien fait..."
"C'est une bonne offre pour toi, Jack" le policier lui dit. "Ne manque pas ça."
Finalement, non pas sans difficulté, la femme et le policier aidèrent Jack à se rendre à la cafeteria et l'installèrent à une table en retrait dans un coin.
.
C'était au milieu de la matinée, après l'achalandage du petit-déjeuner, la plupart était partie et les prochains pour le dîner n'arrivaient pas encore.
Le gérant traversa et se tint près de la table.
.
"Qu'est-ce qui se passe ici, officier?" demanda-t-il. "Qu'est-ce que c'est tout ça, est-ce que cet homme a des problèmes ?"
"Cette dame a amené cet homme pour le nourrir", répondit le policier.
"Ah pas ici !" le gérant répondit fâché. "Ce type de personne nuit aux affaires".
.
Le vieux Jack sourit avec un sourire édenté. "Voyez, la dame. J'vous l'avais dit. Maintenant laissez moi partir. J'vous l'avais dit que je ne voulais pas venir ici."
.
La dame se tourna vers le gérant de la caféteria en souriant lui dit :
"Monsieur, vous connaissez Eddy et Associés, l'institution bancaire sur la rue ?'
"Oh bien sûr que je la connais", répondit le gérant impatiemment.
"Ils viennent ici pour leurs réunions hebdomadaires dans une de mes salles de banquet. Et vous faites de bons revenus en fournissant la nourriture à ces réunions hebdomadaires ?"
"Mais de quoi vous vous mêlez ?"
Moi, monsieur, je suis Pénélope Eddy, présidente et PDG de la compagnie."
.
La dame sourit encore... "J'ai bien pensé que cela changerait les choses".
Elle jeta un coup d'oeil au policier qui était occupé à étouffer un rire.
.
"Aimeriez-vous vous joindre à nous avec une tasse de café et un repas, officier ?"
"Non merci, madame", répliqua la policier. "Je suis en service".
"Peut-être alors, voulez-vous emporter un café ?"
"Oui, madame. Ce serait vraiment bien."
.
Le gérant de la caféteria se tourna. "Je vous apporte un café tout de suite, officier."
Le flic le regarda s'en aller. "Vous l'avez remis à sa place", dit-il.
"Ce n'était pas mon intention... croyez le ou pas, j'ai mes raisons pour tout cela."
.
Elle s'assit à la table en face de son invité étonné. Elle le fixa intensément.
"Jack, vous souvenez-vous de moi?"
Le vieux Jack furetant son visage de ses vieux yeux encrassés. "J'pense que oui, vous m'avez l'air familier."
"J'ai veilli un peu peut-être," dit-elle. "
.
"Souvenez-vous, il y a une trentaine d'années, vous travailliez ici, je suis entrée par cette porte et j'avais froid et faim."
"Vous, madame?" demanda le policier .
Il ne pouvait croire qu'une dame aussi magnifique ait pu avoir faim.
.
"Je venais de terminer mes études, commença la dame, je suis venue en ville pour chercher un emploi, mais je ne trouvais rien. Finalement, je n'avais plus un sou et je me suis faite éjecter de mon appartement... J'ai erré dans les rues pendants des jours. C'était en février et j'avais froid et je mourrais presque de faim. J'ai vu cet endroit et pensé que j'aurai la chance de pouvoir y manger. C'est là que je vous ai rencontré."
.
Jack s'éclaira d'un sourire. "Ah là je me souviens", dit-il. "Je servais derrière le comptoir. Vous êtes venue et demandé si vous pouviez travailler contre un repas. Et j'ai dit que cela allait à l'encontre du règlement de la compagnie."
.
"Je sais", continua la femme. "À ce moment-là, vous m'avez donné le plus gros sandwich au rôti de boeuf que j'aie jamais vu et une tasse de café, et dit d'aller à la table du coin et d'en profiter. J'avais peur que cela vous cause des ennuis... Et puis, je vous ai vu regarder alentour et je vous ai vu déposer dans la caisse le montant de ma nourriture, j'ai su alors que tout irait pour le mieux."
.
"Depuis, vous avez construit votre propre entreprise ?", demanda le vieux Jack. "J'ai obtenu un emploi l'après-midi même. Puis j'ai monté en échelon. Ensuite, j'ai créé ma propre entreprise, et avec l'aide de Dieu, cela a prospéré...". Elle ouvrit son sac à main et en sorti une carte de visite.
.
"Quand vous aurez fini ici, je veux que vous alliez voir un M. Lyons. Il est le directeur des ressources humaines de ma compagnie. Je vais aller lui parler et je suis certaine qu'il vous trouvera un emploi à votre mesure."
.
Elle sourit. "Je pense qu'il aurait même les fonds à vous prêter pour que vous puissiez vous acheter des vêtements et vous trouvez un endroit où loger jusqu'à ce que vous puissiez vous débrouiller. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, ma porte est toujours ouverte pour vous."
.
Le vieil homme avait les yeux remplis de larmes. "Comment je peux vous remercier?
"Ne me remerciez pas," dit la femme. "La gloire va à Dieu. Il m'a conduit à vous. Chacun récolte ce qu'il sème, parfois il faut plus de temps, mais Dieu veille".
.
À l'extérieur de la caféteria, l'officier et la femme s'arrêtèrent à l'entrée avant de partir chacun de leurs côtés.
"Merci pour toute votre aide, officier," dit-elle.
"Au contraire, Mme Eddy," dit-il. "Merci. J'ai vu un miracle aujourd'hui, quelque chose que je n'oublierai jamais. Et... Et merci pour le café."

Auteur inconnu.